mercredi 11 décembre 2019

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L'insuffisance ovarienne primaire, en principe, affecte la possibilité d'avoir des enfants, bien que cela ne se produise pas dans tous les cas. Une femme atteinte de cette anomalie devrait mener une vie saine, mais elle a aussi besoin de soutien.

Parfois, les ovaires cessent de fonctionner normalement avant l’âge de 40 ans. On parle d’insuffisance ovarienne primaire ou d’insuffisance ovarienne prématurée pour qualifier cette anomalie. Dans les cas les plus extrêmes, ce problème peut même commencer à l’adolescence.

Il est normal que les femmes deviennent moins fertiles vers l’âge de 40 ans. À cet âge, les premiers signes de la ménopause peuvent apparaître, comme des règles irrégulières, des bouffées de chaleur et des symptômes similaires. Ce qui n’est pas normal, c’est que tout cela se passe avant cet âge.
                                                       



                                                 
L’insuffisance ovarienne primaire est parfois confondue avec la ménopause prématurée, mais il ne s’agit pourtant pas de la même chose. Lorsqu’il y a ménopause précoce, les règles d’une femme cessent avant l’âge de 40 ans et il n’y a plus aucune chance qu’elle devienne enceinte.

Dans l’insuffisance ovarienne primaire, cependant, les règles ne disparaissent pas complètement. Elles apparaissent occasionnellement et, pour cette raison, il y a la possibilité que la femme puisse devenir enceinte, même dans cet état. La science ne connaît pas les raisons pour lesquelles cela se produit, dans la plupart des cas.

Les causes de l’insuffisance ovarienne primaire
Le diagnostic de l'insuffisance ovarienne primaire
On estime que dans 90% des cas, il est impossible d’établir la cause de l’insuffisance ovarienne primaire. On sait que cette anomalie est liée à des problèmes dans les follicules, qui sont de petits sacs situés à l’intérieur de l’ovaire. Les œufs naissent et se développent en eux.

Parfois les follicules cessent de fonctionner complètement avant l’âge de 40 ans, et d’autres fois ils continuent à travailler, mais d’une manière défectueuse. Ceci mène à une insuffisance ovarienne primaire. Dans certains cas seulement, ce problème est lié à l’une des causes suivantes :
                                                 
Peu de follicules
Maladies auto-immunes
Maladies génétiques
Troubles métaboliques
Radiothérapie ou chimiothérapie
Présence de toxines dues au tabagisme ou à l’exposition aux pesticides et aux produits chimiques
On sait aussi que certains facteurs prédisposent à l’insuffisance ovarienne primaire. Parmi eux on retrouve :

Antécédents familiaux : les femmes dans la famille desquelles ce type d’anomalie s’est produit sont plus susceptibles d’en souffrir
Maladies génétiques : l’insuffisance ovarienne primaire est plus fréquente chez les personnes atteintes de maladies génétiques, comme le syndrome de Turner ou le syndrome du X fragile
Maladies concomitantes : en particulier les maladies auto-immunes ou les infections virales
Traitements du cancer
Âge : il est plus fréquent chez les femmes de 35 à 40 ans, bien qu’il puisse survenir à tout âge
Symptômes et diagnostic
Une illustration des ovaires
Les symptômes de l’insuffisance ovarienne primaire sont semblables à ceux de la ménopause. Il s’agit notamment de ce qui suit :

Irrégularité des règles : cela peut se produire après la grossesse, après l’arrêt de la pilule contraceptive, ou simplement spontanément pendant plusieurs années.
Bouffées de chaleur
Sueurs nocturnes
Problèmes de grossesse
Sécheresse vaginale
Diminution du désir sexuel
Sautes d’humeur, difficulté à se concentrer et irritabilité
Voir aussi : Les symptômes de la ménopause

Dans certains cas, cette anomalie entraîne des complications comme la stérilité, l’ostéoporose, les maladies cardiaques, la dépression ou l’anxiété. Dans les cas les plus extrêmes, des démences peuvent survenir. Afin d’établir le diagnostic, un entretien avec le médecin et un examen pelvien sont effectués.

Des tests tels que le test de grossesse, le test de l’hormone folliculostimulante (FSH), le test à l’œstradiol, le test à la prolactine, le caryotype et l’analyse du gène FMR1 sont souvent ordonnés.

Traitements
Le traitement de l’insuffisance ovarienne primaire vise habituellement à corriger les effets du manque d’œstrogènes. Par conséquent, l’œstrogénothérapie est souvent la mesure centrale. Normalement, la progestérone s’ajoute à l’administration d’œstrogènes pour protéger l’utérus.
                                                       
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Avec ce traitement, il se peut qu’il y ait de nouveau des saignements, mais la fonction ovarienne ne peut pas être rétablie. Chez les jeunes femmes, la mesure est généralement très positive. Chez les femmes plus âgées, il est prouvé qu’elle peut entraîner des problèmes cardiovasculaires. Le médecin évaluera la pertinence de ce type de thérapie.

Une autre mesure courante consiste à prescrire des suppléments de calcium et de vitamine D, principalement pour prévenir l’ostéoporose. L’une des principales difficultés pour les femmes est de faire face tôt à l’infertilité. Selon le cas, on peut recommander la fécondation in vitro.

Une femme dans ces circonstances a besoin de soutien et de compréhension. Avoir un partenaire est très important pour l’équilibre émotionnel. De plus, une thérapie psychologique pourrait être pratique pour mieux faire face au diagnostic et aux conséquences que cela implique.
                                           
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